À travers de nombreux exemples d’applications réelles, cette publication éclaire la portée des avantages écologiques et économiques de l’association de l’agriculture biologique à la gestion de l’eau. Il s’adresse particulièrement aux décideurs (élus, collectivités territoriales) et à des organisations comme : Agences de l’eau, SAFER, syndicats d’eau…
Dans une volonté d’agir pour la restauration et la prévention de la qualité de l’eau, la directive-cadre sur l’eau (DCE), adoptée par le Parlement européen en octobre 2000, apporte une obligation de résultats d’ici 2015.
L’agriculture biologique se pose en solution à la fois efficace et économique pour une gestion équilibrée de la ressource en eau. Elle permet avant tout de prévenir les pollutions de l’eau et d’éviter les traitements coûteux a posteriori. En effet, pour répondre aux objectifs de non utilisation de produits de synthèse, les agriculteurs biologiques travaillent sur la base d’une approche globale du système, agissant ainsi pour le rééquilibrer et donc minimiser leur impact environnemental, notamment sur les eaux.
Le contre-exemple de la Bretagne et la politique exemplaire de gestion de l’eau de la ville de Munich sont éloquents. Munich mène une action préventive depuis 1991 en favorisant l’agriculture biologique sur la zone d’influence des captages pour lutter contre l’augmentation des teneurs en nitrates et pesticides de son eau : les résultats sont mesurables et les économies conséquentes (cf.fiche 6).